Les élevages de chevaux de course

Plusieurs voies s’offrent aux chevaux de course pour devenir compétiteurs et fouler les plus prestigieux hippodromes de France et d’ailleurs. Des haras nationaux à grande échelle aux haras privés en passant par les différentes écuries de courses qui parachèvent les entraînements des étalons, passage en revue des différents types d’élevages des chevaux de courses :

Les haras nationaux

Ils étaient auparavant considérés comme des établissements publics administratifs mais ils forment désormais, depuis leur fusion en 2010 avec l’Ecole Nationale d’Equitation, le prestigieux Institut Français du Cheval et de l’Equitation. Ces haras ont vocation à développer la filière équestre française accompagnant l’éducation des chevaux les plus compétitifs qui apporteront, demain, prestige et reconnaissance au plus célèbre organisme français d’équitation. Si le siège de l’Institut est basé à Saumur, la plupart des services de cohésion entre les différents haras sont actuellement regroupés dans les haras nationaux du Pin dans l’Orne ainsi qu’en Normandie.

D’abord élevés dans ces haras, une grande partie des futurs chevaux de courses sont par la suite confiés ou vendus à des écuries spécialisées dans l’entrainement à la course.

Les haras privés et les éleveurs

On parle d’éleveur à titre privé à partir du moment où un entrepreneur équestre conduit a minima une fois dans l’année une jument à reproduction. On dénombre à ce titre pas moins de 50 000 éleveurs en France dont 52% d’agriculteurs, quand 16% d’entre eux exercent une autre profession en parallèle. Un chiffre à tempérer puisque seulement un sur trois pratique cet élevage dans la perspective d’une utilisation sportive à la course.

On octroie les noms de « haras » aux éleveurs dont l’écurie atteint certaines proportions, soit à partir de 10 chevaux jugés aptes à la compétition. C’est loin d’être la majorité des éleveurs privés puisqu’en France la taille moyenne d’un élevage équestre est de 8 chevaux dont 4 poulinières, les juments destinées à la reproduction. Dans la majorité des cas, ces éleveurs ou haras privés louent leurs chevaux à des organismes et des entraineurs quand ils ne les vendent tout simplement pas à des écuries d’entrainement.

Les écuries de course

Ce sont ces structures qui réunissent tous les chevaux issus des différents haras nationaux ou privés ou à des éleveurs. On prépare ici les étalons aux différentes types de courses hippiques auxquelles on les destine, en fonction de leurs aptitudes, que ce soit les courses de galop, de trot ou d’obstacle.

Pas moins de 26 000 chevaux concourent chaque année aux diverses courses professionnelles qui se répartissent à peu près à moitiés égales entre le galop et le trot. Au-delà de la passion nourrie par tous les professionnels du milieu, les enjeux économiques sont évidemment considérables. Si un cheval de trot acheté à un éleveur privé ou un haras privé se négociera entre 4500 et 7500 euros, un canasson formé à la course de plat acquis au prestigieux haras de Chantilly se monnaye en moyenne aux alentours de 75 000 euros !