La vie d’un cheval de course de la naissance à la retraite

La vie d'un cheval de course - article turf

En tant qu’amateur de courses hippiques et de parieur, on ne s’intéresse généralement aux chevaux que pendant les quelques années durant lesquelles ils sont compétitifs. Pourtant, cette période d’apogée pour un coureur n’est qu’une petite partie de sa vie. Que se passe-t-il de la naissance à la mort d’un cheval de course de haut niveau ?

La naissance du foal : élevage et croisements

Un grand cheval de course ne né pas au hasard de parents inconnus. Les champions sont sélectionnés avant leur naissance en croisant judicieusement un étalon et une jument aux capacités physiques exceptionnelles et en faisant évidemment attention à l’éventuel croisement des races.

Le foal (nom donné à un poulain pur-sang de moins d’un an) nait donc dans un élevage et est immédiatement pris en main pour se développer au mieux. Il est placé dans des prés où il peut profiter d’une herbe d’excellente qualité avec un relief de terrain idéal pour sa musculature et ses articulations.

L’entrainement : le cheval, l’entraîneur et le lad

Dès ses 18 mois, le poulain commence en douceur son entrainement. On appelle le débourrage cette période d’environ 4 mois pendant lesquels le cheval apprend les bases qui permettront par la suite de l’entraîner efficacement et d’en faire un champion.

Ainsi, le poulain commence à porter régulièrement une selle, à être monté, à courir sur une piste… des petites actions qui deviendront son quotidien et auquel il sera habitué depuis son enfance. Il est accompagné au quotidien par son lad : la personne qui sera en charge de l’entretien du cheval et en lequel il pourra placer sa confiance. Le lad accompagnera le cheval tout au long de sa carrière en le montant lors des entrainements, en l’accompagnant lors des courses, en le nettoyant, etc.

Lorsque le cheval aura acquis la force pour s’entraîner réellement en vue de participer à des courses, c’est un entraineur spécialisé qui choisira le programme des activités physiques quotidiennes. Les exercices d’un compétiteur ne sont jamais choisis au hasard ou simplement tirées d’un manuel : l’entraineur adapte constamment l’entrainement du cheval à ses capacités, à sa condition actuelle, aux courses qu’il prépare… il observe, il analyse et il décide ce qui est le mieux pour son coureur.

Les compétitions : l’entrée en jeu du jockey

Beaucoup de débutants se méprennent sur le rôle du jockey. Le jockey professionnel et les chevaux de courses ne sont pas si proches que l’on pourrait le croire. Dans la réalité, c’est le propriétaire du coureur qui en accord avec l’entraîneur inscrivent leur cheval et une course et lui assigner un jockey. Ainsi, un jockey ne connait généralement pas ou peu son cheval et ne le rencontre que quelques minutes avant le départ.

Comme tous sportifs de haut niveau, le jockey s’entraine dur pour atteindre et rester au top niveau et suit également des consignes d’entrainement et d’alimentation stricte pour respecter les limitations de poids lors des courses.

La retraite : La reconversion et le repos du guerrier

Comme tout sportif de haut niveau, un cheval de course arrête sa carrière assez tôt, généralement autour des 10 à 12 ans. Blessures et baisses de performances sont les principaux motifs de la mise en retraire d’un coureur.

Néanmoins, la majorité des chevaux ne partent pas immédiatement finir leur vie au calme dans leur pré. Si ces anciens grands champions ont perdu de leur superbe, ils ont largement l’énergie nécessaire pour continuer leurs activités auprès des humains : compétitions amateurs, randonnée équestre… les possibilités sont nombreuses.

Les chevaux à la lignée la plus intéressante sont également amené à se reproduire afin que sa descendance connaisse elle-aussi le haut niveau.