Peut-on vivre du Turf en ligne ?

Les paris hippiques constituent une véritable tradition en France. Si certains vont de temps à autre ressentir au plus près l’atmosphère des courses en se rendant dans les hippodromes, pour beaucoup cette pratique fut longtemps liée aux mythiques bars PMU. L’arrivée d’internet a changé la donne et ouvert le Turf à un nouveau public et à de nouvelles manières de jouer, car la toile a également facilité l’accès à un grand nombre de données statistiques et autres informations permettant d’affiner ses paris. Ce phénomène bouleversant le monde du Turf amène donc une question légitime : peut-on vivre du Turf en ligne ? Et bien oui, sachez que cela est théoriquement possible, même si ce n’est certainement pas à la portée de tout le monde. Encore faut-il pour cela accepter de s’astreindre à quelques règles fondamentales…

Patience, rigueur et discipline

Entre arrondir ponctuellement ses fins de mois grâce à quelques jolis coups et gagner assez régulièrement et suffisamment pour pouvoir en vivre, il y a un gouffre. Ce gouffre entre le débutant et le professionnel se comble essentiellement par le temps que l’on souhaite consacrer au Turf en général, et à l’analyse des courses en particulier. Non seulement l’instinct ne peut suffire, mais il ne représente même qu’un très léger complément que l’on adosse à une somme d’analyses savamment menées en amont.

Pour s’y adonner, il faut donc être capable de faire preuve de patience et d’une bonne dose d’autodiscipline pour ne pas remettre toute sa stratégie en cause après plusieurs défaites ou à l’inverse flamber ses gains en cas de victoires significatives. Arriver à gagner suffisamment d’argent avec le Turf pour en vivre est une stratégie qui ne peut être payante que sur le long terme.

Etre en mesure de voir au-delà des côtes

La tentation du turf sur internet est la précipitation, le fait de vouloir tout régler en quelques clics en fonction des côtes proposées. Il faut garder à l’esprit que les côtes sont élaborées par des bookmakers et qui ont précisément intérêt à que vous n’alliez pas trop loin dans la réflexion.

La clef d’un bon pari se cache dans la multitude de paramètres qui entourent une course sans forcément apparaitre dans les côtes. Quelle est la forme du cheval ? Son passif sur ce parcours ? Son habilité à performer par ce type de météo ? A-t-il été ferré et pourquoi ? Quel jockey ? etc… Une liste très longue qui, si elle est au moins partiellement parcourue par le parieur, lui offrira une visibilité accrue du sort de la course.

Savoir gérer son capital

Evidemment, la gestion de ses deniers est primordiale. Un turfiste professionnel établit un capital financier destiné uniquement à cette pratique en respectant des règles de gérance viables sur le long terme. Ce capital, dont on estime par exemple qu’il ne faut jamais en parier davantage de 20% en une seule journée, se doit d’être en mesure de résister à une période d’échecs et se répartir de manière à pouvoir assumer tous les va-et-vient financiers s‘étalant sur une année. Pour cela, on en revient à la qualité indispensable du turfiste qui en régit toutes les règles développées ici : la rigueur.